Dans les alcôves de la villa Livia, des fresques dévoilent des jardins luxuriants, une nature abondante et des oiseaux empreints de vie. Pendant l’Antiquité déjà, on louait les artistes pour leur maitrise créative : leur maestria. Pour sa première collection, Maestria nous emmène sur les hauteurs du Mont Palatin et réinterprète la volupté antique sous le filtre de trois talents d’aujourd’hui. Rêveries sous les oliviers, visions de divinités oubliées : la collection installe l’atmosphère d’un été éternel. Une harmonie silencieuse se dégage des céramiques aux courbes archaïques de Han Chiao. L’attitude maniériste des nymphes de Beau Gabriel invite à une langueur épicurienne. D’autres figures dessinées par Jacques Merles apparaissent sous des traits à la naïveté solaire. La sélection condense et sublime la passion pour l’Italie et la Méditerranée de Léa et Lucie, les deux créatrices de Maestria. C’est un voyage imaginaire, une projection dans un Eden rêvé.

Samuel Landée